Dr Alain Bitton: Andrologue - Urologue
 

 

Pourquoi un site?

S’il est indéniable que les femmes ont toujours été à l’écoute de leur vie et de leur santé, les hommes et les questions qui leur sont propres restent encore dans l’ombre, à tel point que beaucoup d’entre eux se sentent perdus, voire démunis lorsqu’il s’agit de faire face à des problèmes de santé spécifiques à leur condition d’homme que ce soit sur le plan de la sexualité, la fertilité sans parler de prévention ou d’un simple contrôle de prostate. En effet, l’homme et son corps sont encore aujourd’hui l’objet de tabous, de clichés et de malentendus.

L’urologue-andrologue s’occupe et se préoccupe de tous les problèmes de santé touchant l’homme à tous les âges et tout au long de sa vie. Les problèmes sont nombreux et complexes:

  • La sexualité et le dysfonctionnement érectile, bien sûr devenus de plus en plus le sujet de forum et de discussion depuis l’arrivée de médicaments efficaces et sûrs. Toutefois, on oublie bien souvent que la fonction érectile représente surtout un véritable baromètre de l’état de santé de l’homme.
  • L’efficacité extraordinaire des traitements ainsi que de la prise en charge de la stérilité masculine ainsi que les progrès fulgurants dans la procréation médicalement assistée grâce à la fécondation in vitro (FIV/ICSI) ont permis un essor phénoménale et ont poussé de nombreux couples à consulter.
  • La contraception masculine et les tabous liés à la puissance et à la castration sont toujours d’actualité lors de demande de vasectomie ou de vaso-vasostomie.
  • Chez l’adolescent et le jeune adulte les douleurs et symptômes liés aux inflammations de prostate et les anomalies ou troubles testiculaires (tensions, nodules) sont souvent au premier plan et nécessitent une prise en charge efficace et rassurante notamment concernant l’éventualité du cancer.
  • A l’âge mûr, les contrôles de prostate s’imposent par examen clinique, échographique ainsi que le dosage sanguin du fameux PSA (antigène spécifique de la prostate) dans le diagnostic ainsi que le dépistage des maladies prostatiques bénignes (inflammations, hypertrophie) mais aussi et surtout du cancer dont la détection précoce peut sauver la vie du patient qui consulte assez tôt.
  • C’est également vers 50 ans que la plupart des hommes vont se préoccuper de leur libido, cherchent à substituer leur manque de testostérone ou de DHEA et faire appel à la médecine anti-âge afin de retarder le vieillissement de leur corps. A cet égard, les substitutions hormonales ne sont aucunement dangereuses ou nocives si elles sont bien contrôlées et indiquées médicalement. Elles peuvent même être bénéfiques au bien-être général de l’homme et à la prévention de la sénescence.

Au vu de la complexité des problèmes masculins et de la difficulté et parfois même de l’inhibition que rencontrent beaucoup d’hommes à en parler, j’ai voulu présenter un site personnel mais également ouvrir le dialogue et aider les hommes quelque soit leur âge et leur problème si ce n’est à trouver une réponse du moins à prendre conscience de l’importance de la prévention et du traitement de certaines affections urologiques.

Notre siècle veut se faire l’écho de la santé à tout prix. Alors pourquoi pas la santé au masculin?

 

Mise au point sur... la circoncision 

Bien qu’il y ait eu ces dernières années de nombreuses controverses et confusions quant à la circoncision en générale et chez le nourrisson en particulier, il faut bien réaliser qu’il s’agit de l’intervention la plus souvent pratiquée et ce depuis des centaines d’années à telle point qu’il s’agit probablement de l’intervention la plus ancienne pratiquée chez l’homme.

De nombreux détracteurs ont jugé bon d’arguer que la circoncision occasionnait une mutilation chez l’enfant que l’on devait protéger et qui plus est avait un droit sur son corps. Chez l’adulte, beaucoup pensent qu’il s’agit d’un geste douloureux et perturbant par la suite complètement la vie sexuelle. A tout âge, de nombreuses pathologies médicales (infection, lichen, diabète, phimosis, rupture du frein…) obligent à effectuer une circoncision.

Grâce aux progrès évidents en matière de santé et de chirurgie, la circoncision est réellement une intervention sûre, bien maîtrisée et ne comportant quasiment aucun risque.

De nombreuses études scientifiques ont montré qu’une circoncision pratiquée tôt dans la vie protégeait de manière significative de nombreuses maladies surtout infectieuses à telle point qu’un vaste programme de formation et de chirurgie a été mis en place dans de nombreux pays en voie de développement afin que la circoncision puisse être effectuée de routine comme moyen de protection et de prévention contre la transmission du SIDA!

Que l’intervention soit pratiquée pour des questions médicale ou religieuse, le maximum de sécurité est assuré à l’enfant. Pour des raisons évidentes une anesthésie en bague ou en injection n’est pas pratiquée chez le nourrisson. Toutefois, une application d’un anesthésiant topique (EMLA) peut être appliquée sur la peau du prépuce avant le geste permettant de diminuer les sensations.

En fonction de l’âge, la circoncision présente quelques variantes techniques:

  • Chez l’adulte, il s’agit d’une véritable chirurgie effectuée sous anesthésie générale, sédation ou loco-régionale. Après avoir effectué une incision circonférentielle du prépuce et une excision, la muqueuse sous-jacente est découpée afin de laisser quelques millimètres permettant une suture et une plastie. Les fils sont résorbables et l’intervention peut être effectuée sur un mode ambulatoire. Après la chirurgie il n’y a pas de douleur contrairement à ce que beaucoup de patients croient. Des soins locaux sont effectués pendant quelques jours par le patient lui-même et l’activité sexuelle peut être reprise après 4 semaines. Le gland étant découvert il faut quelques semaines avant que la sensibilité s’estompe et que les sensations habituelles reviennent.
  • Chez l’enfant à partir de 2 ans, la circoncision est surtout demandée par les parents ou/le pédiatre en raison d’adhérences ou de décollement difficile rendant les mictions douloureuses et occasionnant parfois des infections urinaires. L’intervention est effectuée en anesthésie générale de courte durée sans séquelle chez l’enfant. La cicatrisation est rapide et le traumatisme psychologique minime à cet âge.
  • Chez le nourrisson et avant l’âge de 2 ans, la technique et le type d’anesthésie pratiquée dépend de l’âge et du poids.

Lorsque l’anesthésie locale est nécessaire elle est effectuée en présence des parents (surtout de la mère) afin de rassurer l’enfant permettant par la suite un geste sûr et rapide. La cicatrisation est également rapide et les soins postopératoires simples à réaliser.

 

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